Case 1: What Colour Can Tell Us - Vitrine 1: Ce que la couleur peut révéler

This object is part of the Tanagra style, one of the best-known types of Greek terracotta statuettes made during the Hellenistic period. They are named after the ancient Greek town of Tanagra, which flourished from about 300-200 BC. The people of that region buried their dead with offerings such as household items like vases and terracotta figurines. For millennia their graves, and the figurines, remained undisturbed.

Manufacturing of terracotta figurines was done by a craftsman known as the koroplathos. A mould was created by moist clay pressed around a hand-modeled archetype. The Tanagra figurines were moulded to reflect the personal world of mortal women, children, and occasionally other subjects. They usually depict fashionable women standing in relaxed poses, elegantly clothed in a thick tunic called a chiton, or a himation. After modelling and firing the figurine, the last step was the painter’s application of a white base and colour. This white preparatory layer was likely a mixture of white pigments such as calcite or gypsum and was applied to make the colours on top of it appear brighter. Vivid pigments such as light blue, red, and bright pink were then employed.

The colouring on the Tanagra style figurines was typically achieved by the mixed use of earth pigments and natural dyes. Bright red came from cinnabar, an expensive pigment that was typically found only on the lips. Most shades of red were done in an earth pigment called red ochre. Other earth ochres offered artists shades of yellow, orange, and brown. Pink and purple were achieved using madder lake, a dye derived from a plant root. Blue was most often derived from copper-based pigments such as the famous Egyptian blue or lapis lazuli. Finally, green was scarcely used on Hellenistic figurines because of the difficulty in procuring green minerals.

Cet objet fait partie du style Tanagra, l'un des types les plus connus de statuettes grecques en terre cuite fabriquées pendant la période hellénistique. Elles doivent leur nom à la ville grecque antique de Tanagra, qui a prospéré entre 300 et 200 avant J.-C. Les habitants de cette région enterraient leurs morts avec des offrandes telles que des objets ménagers comme des vases et des figurines en terre cuite. Pendant des millénaires, leurs tombes et les figurines sont restées intactes.

La fabrication des figurines en terre cuite était assurée par un artisan connu comme le koroplathos. Un moule était créé en pressant de l'argile humide autour d'un archétype modelé à la main. Les figurines Tanagra étaient moulées pour refléter l'univers personnel des femmes mortelles, des enfants et parfois d'autres sujets. Elles représentent généralement des femmes à la mode, debout dans des poses détendues, élégamment vêtues d'une tunique épaisse appelée chiton ou himation. Après le modelage et la cuisson de la figurine, la dernière étape était l'application par le peintre d'une base blanche et de la couleur. Cette couche préparatoire blanche était probablement constituée d’un mélange de pigments blancs tels que la calcite ou le gypse, et était appliquée pour faire apparaître les couleurs qui la recouvraient plus brillantes. Des pigments vifs tels que le bleu clair, le rouge et le rose vif étaient ensuite appliquées.

La coloration des figurines de style Tanagra était généralement obtenue par l'utilisation mixte de pigments de terre et de teintures naturelles. Le rouge vif provenait du cinabre, un pigment coûteux que l'on ne trouvait généralement que sur les lèvres des figures. La plupart des nuances de rouge étaient obtenues à l'aide d'un pigment de terre appelé rouge ocre. D'autres ocres de terre offraient aux artistes des nuances de jaune, d'orange et de brun. Le rose et le violet étaient obtenus à partir d'un colorant dérivé d'une racine végétale, la garance. Le bleu était généralement dérivé de pigments à base de cuivre, comme le fameux bleu d'Égypte ou lapis-lazuli. Enfin, le vert était peu utilisé sur les figurines hellénistiques en raison de la difficulté à se procurer des minéraux verts.

Tanagra-style figurine


Image Caption. Tanagra style terracotta figurine of the Hellenistic period (DT 1). Two women are standing on either side of a funerary stele which is partially preserved.

Légende. Figurine en terre cuite de style Tanagra de la période hellénistique (DT 1). Deux femmes se tiennent de part et d'autre d'une stèle funéraire partiellement conservée.

The two women here are painted with auburn hair, a peachy white complexion, and rouged cheeks. Their drapery is white with pink and blue bordering. They are wearing yellow-gold earrings and armbands. The women are attending to a funerary stele, a permanent stone monument for the deceased. The stele steps are painted in darker hues of blue and red. The back of the stele on this figurine has broken off and therefore only the raised steps and a flower wreath in the centre are visible. At the back of the steps there would have presumably been a tall rectangular stele with decoration in relief. This iconography is almost unknown for terracotta figurines of the Hellenistic period. Perhaps the best-known comparison is a figurine depicting two women in front of a funerary stele in the Louvre collections, which has been regarded as a forgery.

Les deux femmes sont peintes avec des cheveux cuivrés, un teint blanc pêche et des joues rougies. Leur étoffe est blanche avec des bordures roses et bleues. Elles portent des boucles d'oreilles et des brassards en or jaune. Les femmes s'occupent d'une stèle funéraire, un monument permanent en pierre dédié au défunt. Les marches de la stèle sont peintes dans des tons de bleu et de rouge plus foncés. Sur cette figurine, le dos de la stèle s'est brisé, et l'on ne voit que les marches surélevées et une couronne de fleurs au centre. À l'arrière des marches se trouvait probablement une haute stèle rectangulaire décorée en relief. Cette iconographie est pratiquement inconnue pour les figurines en terre cuite de la période hellénistique. La comparaison la plus connue est une figurine représentant deux femmes devant une stèle funéraire dans la collection du Louvre, laquelle a été jugée falsifiée.

Tanagra head (facing forward)
Tanagra head (facing forward)

Image Caption. Facial details of the left woman. Notice the subtle outlining of the eyes and yellow coloring of the earrings. Her hairstyle is known as the melon coiffure.

Légende. Détails du visage de la femme de gauche. Remarquez le contour subtil des yeux et la couleur jaune des boucles d'oreilles. Sa coiffure est connue sous le nom de coiffure melon.

From Burial Plunder to Forgery

In the late 19th century, the site of Tanagra was discovered and looted heavily before authorities stepped in and conducted archaeological investigations. When the figurines appeared, they garnered wide publicity from the public. Their novelty sometimes led to forgers making replicas and passing them off to unsuspecting collectors. Forgers used ingenious methods to produce quality fakes – using clay from the region, stolen pieces of ancient figurines, and adding accurate polychrome details.

Archaeologists and conservators at Queen’s worked together to understand the pigments used to decorate the Tanagra from the Diniacopoulos collection. Microscopic samples were examined with various analytical methods to collect information about paint composition. A white base layer created a backdrop for the bright polychromy. Various colours were identified as containing the following pigments: blue - natural ultramarine (from the lapis lazuli gemstone); purple - synthetic ultramarine (produced in a laboratory); pink - madder rose dye (from the roots of the madder plant); red - iron oxide (earth pigment); yellow - iron oxide, or yellow lake dye (from the bark of oak trees).

Du pillage des sépultures à la falsification

À la fin du 19e siècle, le site de Tanagra a été découvert et pillé avant que les autorités n'interviennent et ne procèdent à des fouilles archéologiques. Lorsque les figurines sont apparues, elles ont bénéficié d'une grande publicité auprès du public. Leur nouveauté a parfois incité les faussaires à fabriquer des répliques et à les offrir à des collectionneurs peu méfiants. Les faussaires ont utilisé des méthodes ingénieuses pour produire des contrefaçons de qualité, en utilisant de l'argile de la région, des morceaux volés de figurines anciennes et en ajoutant avec précision des détails polychromes.

Les archéologues et les conservatrices-restauratrices de l'Université Queen's ont collaboré afin de comprendre les pigments utilisés pour décorer les figurines Tanagra de la collection Diniacopoulos. Des échantillons microscopiques ont été examinés à l'aide de diverses méthodes analytiques afin de recueillir des informations sur la composition de la peinture. Une couche de base blanche a servi de toile de fond pour cette polychromie lumineuse. Les différentes couleurs ont été identifiées comme contenant les pigments suivants : bleu - outremer naturel (provenant de la pierre précieuse lapis-lazuli); violet - outremer synthétique (produit en laboratoire); rose - teinture de rose garance (provenant des racines de la garance); rouge - oxyde de fer (pigment terre); jaune - oxyde de fer, ou teinture-laque (provenant de l'écorce de chênes).

Blue particle in PLM

Pink particle in PLM

Yellow particle in PLM


Image Caption. These images show particles of pigments from the Tanagra when viewed under the microscope. The left image shows a suspected synthetic ultramarine particle from a purple area of the figurine, while the middle image shows suspected madder rose particles embedded in white preparatory layer from pink areas of the figurine. The right image shows a yellow particle, suspected to be ochre, from a yellow area of the object.

Légende. Ces images montrent des particules de pigments de la figurine Tanagra observées au microscope. L'image en haut à gauche montre une particule d'outremer synthétique provenant d'une zone violette de la figurine, tandis que l'image en haut à droite montre des particules de rose garance incorporées dans une couche préparatoire blanche provenant de zones roses de la figurine. L'image en bas à gauche montre une particule jaune, soupçonnée d'être de l'ocre, provenant d'une zone jaune de l'objet.

The analysis also raised questions about the age and authenticity of the Tanagra. One identified pigment, synthetic ultramarine, was a 19th century innovation and would not have been available to ancient artists. Could this Tanagra be a forgery? Or is the figurine original, but restored and repainted by an earlier conservator using 19th century materials?

L'analyse a également soulevé des questions sur l'âge et l'authenticité de la figurine Tanagra. L'un des pigments identifiés, l'outremer synthétique, est une innovation du 20e siècle et n'aurait pas été disponible pour les artistes de l'Antiquité. Ce Tanagra pourrait-il être un faux? Ou bien la figurine est-elle originale, mais restaurée et repeinte antérieurement par un.e conservateur.ice-restaurateur.ice à l'aide de matériaux du 20e siècle?

View a 3D Model of the Tanagra Figurine Below

Use a mouse or the arrow keys on the keyboard to rotate the figurine in space.

Voir un modèle 3D de la figurine Tanagra ci-dessous

Utilisez la souris de l’ordinateur ou les touches fléchées du clavier pour faire pivoter la figurine.

Logos for sponsors: SSHRC, City of Kingston, and Queen's University, Bader Philanthropies, The Jarislowsky Foundation